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Massacrer un animal est (enfin !) puni de prison ferme !

Massacrer un animal est (enfin !) puni de prison ferme !

Le procureur du tribunal de  Briey (Meurthe et Moselle) a reconnu qu’amener un prévenu en correctionnelle pour un meurtre d’animal est rarissime.
C’est pourtant le cas ce 15 mai 2013, où après intervention des pompiers pour ouvrir de force le logis d’un homme dont on pensait qu’il s’était suicidé, c’est l’horreur qui est apparue, des chats et des chiens morts ou à la limite de la mort par non nutrition.
Et le propriétaire, lui, était bien vivant.
Les animaux encore en vie ont été confiés aux associations de défense locales, qui n’ont pas pu les sauver tous, un chat n’avait même plus la force de se nourrir.
Le meurtrier a été déféré en correctionnelle et la cour est allée au-delà des deux mois avec sursis demandés par le ministère public, à savoir le procureur chargé de l’acte d’accusation.
C’est une condamnation à deux mois fermes qui a été prononcée, plus six mois avec sursis, une amende de près de 5000 € au bénéfice des associations de défense des animaux et bien sûr, l’interdiction à vie de posséder un animal.
Voilà les faits, toujours brutaux lorsque l’on assiste à un procès devant ce genre de juridiction.  
Bien sûr, on objectera que deux mois ferme pour avoir torturé des animaux, le vétérinaire en a vu les traces à la radio, c’est encore peu, qu’un crime humain est passible des assises et non de la correctionnelle, mais c’est pourtant une énorme avancée.
Il en a été ainsi du viol, c’est encore le cas dans certaine sociétés attardées, ou dans nos sociétés avancées, les forces de l’ordre ne prenaient jamais sérieusement en compte les plaintes des femmes sexuellement agressées.
Aujourd’hui, le viol est devenu un crime, cela a pris du temps, mais on y est arrivé.
Il y a eu pire dans l’histoire de l’homme, il a fallu la célèbre Controverse de Valladolid, devant le légat du pape institué en juge, pour que l’on accorde aux Indiens le fait d’avoir une âme et donc d’être des hommes, et devant en conséquence être protégés des massacres imbéciles des troupes et des civils post-colombiens en Amérique du Sud. Cela dit, l’égalité n’est pas absolue, il suffit de traverser les réserves indiennes aux USA, pays hautement religieux, pour s’apercevoir que les Indiens sont encore traités comme des sous-hommes. 

Par ailleurs, Sepulveda, qui défendait à Valladolid (en 1550, soixante ans après l’arrivée des Espagnols et pendant le plus grand génocide de l’histoire, cent millions de morts au total…) la thèse que les Indiens n’avaient pas d’âme, a un boulevard long de plusieurs kilomètres à Los Angeles, quand Las Cases, qui a gagné cette controverse, a une rue minuscule à Paris… 

Pour qu’un animal bénéficie de la même protection qu’un humain, il faudra plus qu’une nouvelle controverse, c’est une révolution culturelle qui est nécessaire. Pas une avancée de la pitié, mais de la philosophie, de la conscience. 

Après tout, nous sommes issus du singe et nos lois protègent aujourd’hui des descendants d’animaux… 

Alors, aux chats et aux chiens victimes de tortures, sachez que ce 15 mai 2013, à Briey, en Meurthe et Moselle, vous êtes devenus un commencement d’humains. 

Une révolution débute comme cela…

On essaiera d’aller plus vite que pour les Indiens, c’est promis !  

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