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Minuit : un crime a failli être commis.

Minuit : un crime a failli être commis.

Minuit s’est échappé le 2 août 2013.

Minuit est un chat Bengale, mâle reproducteur appartenant à une éleveuse, Gabrielle Robillard, qui l’adore. Mais voila ! Le 2 août, alors qu’il prenait l’air, attaché avec un harnais, Minuit arrive à se libérer et prend la poudre d’escampette. Il va muser dans les bois autour du lac Labelle (les Laurentides au Canada) causant une grande inquiétude à sa maitresse.

Le lendemain, Minuit n’étant pas revenu, celle-ci dépose des affichettes avec la photo du chat perdu.

Quelques jours plus tard, le 11 août, un homme téléphone à Gabrielle et lui indique qu’il a pris son chat mais que comme il était entier, il marquait son territoire et par conséquent, ne voulant pas le garder, il l’a remis à la SPCA (Société pour la Prévention de la Cruauté envers les Animaux). L’éleveuse se précipite et téléphone à cette Association pour réclamer son chat chéri. Ce à quoi, l’Association lui répond que sa demande est trop tardive : la loi prévoit que le chat devient la propriété de la SPCA après un délai de trois jours alors que Gabrielle réclame son chat quatre jours après sa remise.

Après moult discussions, Gabrielle se rend à Montréal à la SPCA croyant pouvoir récupérer Minuit moyennant une somme de 165 $. Arrivée sur place, elle va être déçue car elle se voit opposer un refus catégorique de la part de Mme Devine, Directrice de la SPCA de reprendre son chat : celui-ci doit être stérilisé avant toute remise, l’Association étant contre toute reproduction féline.

Gabrielle est anéantie : elle a acheté Minuit dans un élevage de Louisiane dans l’intention de le faire concourir à des expositions félines. Or, les chats concourants  doivent être entiers. 

Madame Devine campe sur sa position. Le règlement de l’Association exige que tout chat soit castré avant d’être remis à un adoptant. Elle refuse de tenir compte du fait qu’il s’agit d’un chat de race rare que sa maitresse, éleveuse professionnelle, a acheté 3500 $.

Autant certains élevages sont critiquables pour leur méthode ne respectant pas le bien être des animaux qui sont séparés de leur mère trop tôt, avant d’être sevrés ou sont carrément maltraités, autant d’autres élevages sont sérieux et il ne faudrait pas les mettre tous le même panier. On peut faire la différence entre des éleveurs marrons qui ne pensent qu’à faire de l’argent au détriment de la santé des animaux et les éleveurs qui exercent la profession par intérêt pour la gente féline.

Cette attitude intransigeante de la SPCA a soulevé une multitude de protestations sur le web, après l’article de Maxime Coursal, dans le Journal de Montréal.

En effet, se fonder sur le fait que Gabrielle a réclamé son chat avec un jour de retard (quatre jours après sa remise au lieu de trois) pour refuser de le rendre sans le stériliser, est une attitude très intransigeante. Toute législation doit être appliquée avec intelligence. Le chat a probablement été volé par l’homme avant de l’avoir remis à la SPCA. Le refus de le rendre à Gabrielle ne constitue-t-il pas un recel ?

Est-ce cette considération ou bien sont-ce les réactions vives des internautes qui ont causé le revirement de la Directrice ? Toujours est-il que cette dernière a finalement accepté de restituer Minuit sans qu’il soit castré. La raison invoquée par la Directrice sur ce changement d’attitude est toute différente :  Minuit ne venait pas d’une commune sur le champ d’action de l’Association.
Aprés tout, seuls les imbéciles ne changent pas d'avis et peu importe les motifs, l’essentiel est que cette histoire finit bien et Minuit pourra peut être ramener des concours félins des titres honorifiques à son éleveuse.

En règle général nous pensons nous aussi que la stérilistion des chats est nécessaire pour limiter leur prolifération et en cela nous soutenons l'action des associations qui s'y attachent. Mais dans le cas présent il aurait été vraiment regrettable de castrer le Bengal de Gabrielle, heureusement le "crime" n'a pas eu lieu. Nous en serons gré à Madane Devine.

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