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Chats du Moyen Age par Kathleen Walker-Meikle

Chats du Moyen Age par Kathleen Walker-Meikle

Kathleen Walker Meikle a écrit un joli livre sur les chats à travers le Moyen-Age.
Elle a fait des recherches très approfondies pour retrouver dans les livres de l’époque des illustrations représentant des chats dans diverses situations de leur vie quotidienne, chassant des souris, procédant à leur toilette ou tout simplement dormant du sommeil du juste.
Souvent le chat s’insère dans une lettrine ou dans une bordure en marge du livre. Il y est représenté parfois sur le fond d’un tableau. On y découvre que le chat faisait déjà à cette époque partie de la famille et avait sa place dans la maison.
Le chat qu’on nommait souvent Gyb ou Tibert comme dans le roman de la Rose, avait un statut mixte de chasseur de souris et d’animal de compagnie. Sa vie ne valait pas grand chose à en croire les prix de sa fourrure. Sauf en Irlande où un chat qui ronronne et attrape des souris valait trois vaches !
Pourtant, il lui arrivait bien des déboires à ce pauvre chat du Moyen Age. Il était successivement adoré, haï, martyrisé. Sur une enluminure, il est pendu à un gibet par quatre souris. A Ypres, le deuxième mercredi du carême, une fête était organisée au cours de laquelle des chats étaient jetés du haut d’une tour. A Paris, la veille de la Saint-Jean-Baptiste, on brulait des dizaines de chats accrochés dans des sacs au-dessus du bucher.
La croyance populaire attribuait au chat des pouvoirs maléfiques et il était considéré comme un suppôt du Diable, particulièrement quand il était tout noir.
Les chats ont été chassés pour leur fourrure mais aussi pour des fausses vertus médicinales qui leur étaient attribuées. Albert le Grand prétendait que la bile de chat était un remède efficace et tuait des chats pour la prélever.
 
Le livre est un peu cruel comme on pouvait l’être à l’époque envers les animaux. Le chat était adulé, détesté et craint à la fois.

- Adulé, comme Pangur Ban, le chat d’un moine irlandais du VIII° siècle qui, dans un charmant poème se compare à son chat qui chasse les souris pendant que lui-même "chasse les mots".

- Détesté, quand il tue le moineau apprivoisé de la religieuse, Jane Scrope :
”J’ai pleuré et gémi,
Versé grêle de larmes,
Mais je rappelle en vain
A la vie mon Philip
Occis par Gyb le chat.”

- Craint pour ses pouvoirs maléfiques.
 
K. Walker-Meikle, chercheuse à l’Université d’York est une grande spécialiste des animaux de compagnie au Moyen Age et elle a réalisé une oeuvre très documentée sur cette question précise.
C’est un livre riche en illustrations originales à garder dans sa bibliothèque pour savourer le plaisir de relire de temps en temps une anecdote ou un poème.

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