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Éloge du chat par Stéphanie Hochet aux Editions Lèo Scheer

La couverture Éloge du chat par Stéphanie Hochet aux Editions Lèo Scheer

Un livre intéressant et bien documenté vient de paraitre, “L’éloge du chat” de Stéphanie Hochet.
Née en 1975, Stéphanie Hochet est une jeune femme de talent, auteure et critique.
Depuis son premier roman, “Moutarde douce”, elle en a écrit un certain nombre et a reçu le prix Lilas en 2009 pour “Combat de l’amour et de la faim”.
Erudite et sensible, elle a entrepris de faire un essai sur le chat, mettant de côté le style roman. Le chat, “ce personnage aux formes multiples infiniment flexible”.
Petit ouvrage bien rédigé, rempli de références à des auteurs aussi divers que Maupassant, Natsumé Söseki, Charles Perrault ou Colette, écrivains qui n’ont en commun que d’avoir évoqué le chat dans leurs oeuvres.
Stéphanie Hochet indique dans la préface “Le félin incarne les excès.” En effet, il ne laisse pas indifférent ; il est tantôt haï, persécuté pour ses accointances avec le Diable, tantôt adulé comme dans les foyers du XXIème siècle où il devient un membre de la famille.
“La littérature a beaucoup parlé du chat le décrivant comme un mandarin gras et cruel, comme une femme amoureuse, comme un être rebelle ou un représentant du pouvoir... Cet animal a inspiré l’homme dans ses représentations les plus importantes, qu’il s’agisse de liberté, du pouvoir, de la féminité ou de la divinité”. Cette phrase résume le plan le livre.
Le chat est un libertaire comme Saha, le chatte de Colette, éprise de liberté.
Le chat est autocrate. II suffit de lire La Fontaine et la fable “Le chat, la belette et le petit lapin” ou encore Rabelais et son Raminagrobis.
Le chat est femme : ”La femme séduit comme une chatte, la chatte séduit comme une femme”. L’auteure s’en réfère à Balzac dans son oeuvre “Peines de coeur d’une chatte anglaise” ou encore au film d’Elia Kazan “La chatte sur un toit brulant” tiré de la pièce de Tennessee Williams.
Le chat est replet : “Il évoque les potentats du passé qu’on respectait d’autant plus qu’ils étaient adipeux.”
Enfin, le chat est Dieu. Il est vénéré en Egypte comme la déesse Bastet, à tête de chat qui peut être douce ou féroce.  
Stéphanie Hochet a su dans son oeuvre retranscrire les mystères de cet animal qui est diabolisé par les uns, divinisé par d’autres enfin dorloté comme un bébé à notre époque. Craint par certains, adoré par d’autres, le chat est saisi par l’auteure dans tous ses aspects, mi-sauvage, mi-domestique, son espièglerie, sa sensibilité et ses contradictions.

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