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A qui se fier ?

A qui peut-on se fier ? C’est la question qu’on peut se poser en lisant les actualités dans le Figaro du 11 juin 2014 concernant les enquêtes sur les trafics d’animaux de compagnie.

A Mareuil-les-Meaux (Seine et Marne), la police assistée de la SPA et des services vétérinaires, a saisi 28 chiots dans une animalerie. Le gérant, Mohamed Moursi, les importait illégalement de Pologne. Un vétérinaire complaisant lui fournissait des certificats de bonne santé même pour des animaux malades.

Le gérant de la boutique, déjà condamné en mars 2013 à 8 mois de prison avec sursis, 7500 € d’amende et une interdiction d’exercer pendant 5 ans, continuait néanmoins son trafic illégal sur internet. Les animaux étaient séparés trop tôt de leur mère, leurs vaccins, notamment celui contre la rage n’étaient pas valables. Les plaintes ont afflué. En particulier un acheteuse a vu mourir le chat persan qu’elle avait acquis le jour même. Un homme qui avait acquis un chihuahua pour 900 €, s’est aperçu qu’il n’était pas de race. 

Comment un vétérinaire peut-il tremper dans ce négoce illicite ?

Dans une autre affaire, une saisie a été effectuée Quai de la Mégisserie à Paris 1er sur 154 chiens et 65 chats qui ont été remis à la SPA. Deux gérants ont été écroués et des vétérinaires mis en examen pour avoir camouflé les risques sanitaires encourus, notamment des cas de rage et d’avoir fourni des certificats mensongers. Des cas de maltraitance ont été relevés.

On a du mal à admettre cette réalité : des vétérinaires complices du trafic illégal des chiens et de chats et de leur maltraitance. En effet, la profession fait rêver. Les études sont longues et difficiles. La profession inspire a priori la confiance. Le vétérinaire dans une ville fait partie des notables respectés. N’est-ce pas le voeu de la plupart des enfants qui déclarent vouloir devenir plus tard pompier, aventurier ou vétérinaire ? Naïvement, je crois que le vétérinaire aime les animaux puisqu’il leur consacre la plus grande partie de son temps.     

Il nous apparait comme le garant de l’hygiène sanitaire et même du bien être des animaux qu’ils soient de compagnie ou d’élevage. Comment imaginer que certains vétérinaires fournissent de faux certificat de bonne santé alors qu’ils devraient être les premiers à dénoncer les pratiques barbares et nuisibles des trafiquants. Je sais bien que ce n’est pas la première fois que celui qui est censé contrôler un système est lui-même fraudeur. Nous avons bien eu un ministre du Budget lui-même fraudeur et détenteur d’un compte en Suisse. Mais alors à qui se fier ?

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