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Gribouille a fugué pendant sept années

Nous avons toujours conseillé d’identifier son chat par tatouage ou puce électronique. L’aventure fabuleuse de Gribouille telle qu'elle est relatée par le journal L’Alsace du 19 décembre 2014  nous conforte sur l’extrême nécessité de cette mesure.
Gribouille, chat noir et blanc, a été recueilli à l’âge de deux ans au foyer de Michel et Lynda Brun un soir de 2003 alors qu’il était blessé à la patte. Ma foi, il a trouvé la maison bonne et s’y est installé jusqu’à ce soir de septembre 2007 où, après avoir effectué sa balade habituelle, il a fait mine de rentrer à 21 h pour ressortir aussitôt avant même que Lynda ait eu le temps de refermer la fenêtre.
Il s’est tiré et n’a plus reparu.
Sept ans et trois mois de si longue absence !
Lynda a remué ciel et terre pour le retrouver, a collé des affichettes avec sa photo dans tout le quartier, mais en vain. Aucune nouvelle de Gribouille.
Un jour, alors qu’elle le cherchait encore dans les alentours, Lynda a découvert, nichée dans un recoin, une portée de chatons dont elle recueillit une petite minette craquante qu’elle nomma Chanel. L’histoire aurait pu s’arrêter là mais contrairement à ce que tout le monde pensait, Gribouille n’avait pas dit son dernier mot. En effet, le 17 décembre 2014, Lynda reçoit un coup de téléphone de la S.P.A. lui apprenant que Gribouille était en leurs mains. Lynda n’en croit pas ses oreilles. Elle est tellement émue qu’elle répète inlassablement “Gribouille...Gribouille...Gribouille...” pour se persuader qu’elle a bien entendu. Emue, elle est en larmes au bout du fil. Le temps de prévenir son mari qui lui dit aussitôt : “va vite le récupérer”, elle se précipite au refuge.
Pendant la scène de retrouvailles, tout le monde pleure, raconte Hughes Zech, soigneur à la S.P.A., tellement c’était émouvant.
Lynda craignait de retrouver Gribouille en dénutrition ou maltraité. Elle eut le bonheur de récupérer un chat en bonne santé, n’ayant pas l’air d’avoir trop souffert de son éloignement pendant ces sept longues années. Rassurée sur l’état de Gribouille, elle va devoir maintenant gérer les relations entre Gribouille et Chanel. Naturellement cette dernière n’est pas enchantée de voir arriver un intrus. Peu importe qu’il ait été le chat de la maison avant elle. Qui va à la chasse... Du coup elle se planque en haut d’une étagère et n’en bouge plus.
Désormais les sorties sont interdites pour tout le monde. Gribouille doit se réhabituer à son ancienne maison et Lynda ne veut plus souffrir de fugue de la part de ses deux chats.
Heureusement, à présent, Gribouille a environ douze ans et il est devenu plus ”pépère”. Pourtant son comportement est surprenant car il ne s’installe que sur les meubles qui garnissaient le logis avant sa fugue et ignore le canapé qui est neuf. C’est comme s’il reconnaissait sa maison, sept ans après.
“Vous savez,” dit Lynda au Journal, “ce chat est un mystère”. En effet, sa maitresse ne connaissait pas son passé lorsqu’elle l’adopta avec sa patte blessée, elle ne sait pas plus comment il a vécu toutes ces années d’absence. Ah ! s’il pouvait parler !

La moralité de cette jolie histoire est que d'une part il convient avant toute autre chose lorsque l'on adopte un chat de le faire tatouer ou pucer et que d'autre part si par malheur on le perd de ne jamais desesperer et de toujours perseverer dans ses recherches.

L'article de l'Alsace du 19 décembre 2014

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