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L'histoire d'un chat des rues.

L'histoire de Popeye...Parce qu'il faut ouvrir les consciences...

 

"On m'a donné le nom de Popeye parce que petit, je mangeais beaucoup et que j'étais un chaton très vif et joueur.
Ma mère, je ne m'en souviens plus beaucoup, on m'a arraché à elle, je n'avais que 6 semaines et je me souviens du déchirement de la séparation, beaucoup trop jeune, alors que j'avais encore tellement besoin d'elle...
Mes "maîtres" sont venus me chercher un jour d'Octobre, sous la pluie. Ma maman appartenait à des amis à eux et ça faisait 7 longues années qu'elle avait portée sur portée... Elle était très fatiguée ma maman mais ses "maîtres" ne voulaient pas la stériliser.
Si ça avait été le cas, je ne serais pas là aujourd'hui, mais pour elle, pour moi, pour tous mes nombreux frères et soeurs, ça aurait été préférable...
Je suis partis dans ma nouvelle maison et les premiers mois, c'était génial, j'étais heureux, choyé. On me faisait des câlins, on jouait avec moi...
Et puis, je suis devenu grand et j'ai sentis que mes maîtres commençaient à moins s'occuper de moi...
Je suis devenu adolescent et mes bétises ne les faisaient plus beaucoup rire... Avec les hormones, j'ai commencé à faire pipi dans la maison, c'était plus fort que moi et là...
Les câlins, c'était finis...Ils me criaient dessus, j'ai commencé à recevoir des coups de pied...
Je ne comprenais pas ce qui se passait et pourtant, moi, je les aimais mes maîtres, je leur avais donné mon coeur pour la vie...
A l'âge de 8 mois, on m'a mis dehors...
Je n'avais jamais mis une patte dehors et au début, j'étais content, un nouveau territoire à explorer, c'était sympa, il faisait doux, on était au printemps.
J'ai rencontré des chats dehors et je me suis dis "Chouette, des nouveaux copains" mais malheureusement, j'ai vite compris que dehors, c'était la loi du plus fort...
Un gros matou m'a un jour attaqué et il était beaucoup plus fort que moi, je n'avais aucune chance. Il m'a fait mal, très mal...Et je suis revenu à la maison en boitant, couvert de sang. Je gémissais de douleur et je suis allé me frotter contre les jambes de ma maîtresse.
A ma grande surprise, j'ai lu le dégout dans son regard et elle m'a repoussé du pied. Je ne sais pas ce qui m'a fait le plus mal... Les blessures ou sa réaction de rejet.. A partir de ce jour là, je n'ai plus eu le droit de rentrer dans la maison, mes blessures ont mis du temps à guérir, je dormais maintenant sur des vieux tissus dans le garage...
On me mettait de temps en temps un bol de croquettes et un bol d'eau dehors et pour le reste, j'ai appris à chasser les souris pour survivre.
Mais je restais là parce que c'était ma maison et que malgré tout, mes maîtres, je les aimais toujours.
Deux ans ont passé, je me contentais de les observer de loin sans trop m'approcher. J'ai vu le ventre de ma maîtresse s'arrondir et j'ai compris qu'elle allait avoir un bébé humain.
A ce moment là, la situation a empiré, on a fermé le garage pour que je ne puisse plus y rentrer, il n'y avais plus de bol de croquettes, ni d'eau et lorsqu'on me voyait, on me chassait à coup de balais. Je restais des heures sous la pluie à regarder par la fenêtre et je ne comprenais pas comment ils avaient pu m'exclure de leur vie...
Et puis, le chien est arrivé... J'ai du quitter définitivement la maison, je ne pouvais plus m'en approcher...
J'ai erré, longtemps, trop longtemps...des années et des années.
Combien de temps s'est écoulé ? Je n'en sais rien, j'ai arrêté de compter, j'ai appris juste à survivre.
De temps en temps, des gens me donnaient à manger, d'autres me pourchassaient. Je me battais, j'étais souvent blessé et bientôt, il n'y a plus eu aucune trace du beau chat que j'étais jadis. J'ai du être père des centaines de fois...
Je vieillissais, je portais les stigmates de mes blessures, j'étais maigre... Vous savez, ne pas manger pendant plusieurs jours parfois, dormir parfois sous la pluie, chercher un abri lorsqu'il gèle et quand la neige arrive...
Le soir, j'approchais souvent des maisons, je regardais par la fenêtre des maisons et je voyais les gens vivre, heureux. Parfois, je voyais des chats comme moi, enfin, pas exactement, ils étaient beaucoup plus beaux que moi et ronronnaient près de leurs maîtres, au chaud...
Pourquoi m'avait on privé de cette vie ? Qu'avais je fais pour mériter un tel sort ?
Un jour, je suis tombé malade et j'ai été un peu moins prudent que d'habitude.
Il pleuvait, il faisait froid et j'ai voulu me mettre à l'abri rapidement. Je n'ai pas fais attention à la route, je n'ai pas vu la voiture arriver et soudain, le choc...
La voiture ne s'est pas arrêtée et j'ai vu la lumière des phares disparaitre dans la nuit.
Je suis resté là... La douleur est partie, la vie aussi...
Le lendemain, mon corps sans vie a été jeté dans un camion poubelle. Ma vie d'errance s'est arrêtée ainsi.

Si les maîtres de ma mère avaient été des gens responsables...
Si mes maîtres avaient été des gens responsables...
Si quelqu'un m'avait tendu la main...
Si j'avais eu la chance de tomber sur une association...
Si une association avait eu de l'argent pour m'aider...
Si une famille d'accueil m'avait ouvert sa porte et son coeur...
Si des adoptants avaient fait le choix de m'adopter en association...

Combien de mes frères et soeurs doivent ils encore mourir dans la rue avant que les consciences ne s'éveillent et comprennent que nous sommes des êtres vivants, capables de bonheur et de souffrance ??? Nous ne sommes pas des jouets, lorsque nous aimons, c'est pour la vie...et nous adopter, c'est un engagement sur du long terme.
Nous n'avons pas choisis de vivre et souffrir dans la rue !"
Devenir famille d'accueil dans une association, c'est éviter qu'un autre "Popeye" ne connaisse ce calvaire.
Adopter en association, c'est permettre à une famille d'accueil d'accueillir un autre "Popeye"
Et faire un don à une association, c'est lui permettre d'aider à soigner un autre "Popeye"
N'hésitez plus...Parce que, aucun d'entre nous ne peut plus fermer les yeux...

Partagé par Célia Hoerter 

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