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Faire de la prison parce qu’on a trop de chats, Oui, ça existe, à Bordeaux… au Québec !

 Faire de la prison parce qu’on a trop de chats, Oui, ça existe, à Bordeaux… au Québec !

Nous ne sommes pas au fin fond de la baie d’Hudson, mais tout près de Montréal, anciennement ville élue de la maffia devenue aujourd’hui une sorte de ville modèle, pour ne pas dire magique.
Nous ne sommes pas au fin fond du Sechouan, en Chine, où il est interdit d’avoir plus d’un enfant , pour des motifs de surpeuplement bien compréhensibles d’ailleurs, même si la méthode est cruelle.
Non, nous sommes en Montérégie, une région située entre Montréal et la frontière US.
Dans la ville de Franklin,  il est interdit d’avoir plus d’un chat chez soi, et il est interdit de s’occuper de chats errants.
On va voir que la méthode est plus que cruelle.
Sylvain Brunette, de Franklin,  54 ans, a commis deux délits, et à répétition encore, non seulement il a six chats mais en plus il accueille chez lui des chats errants, souvent blessés, qu’il soigne.
Et ce depuis 2013.
Il a donc reçu d’abord des PV, on appelle ça des « billets » au Québec, et ça ne rigole pas dans le coin, il y en a pour mille deux cent huit dollars canadiens… Même canadiens, c’est moins cher que du dollar américain, ça fait quand même du  800 euro !
Il vit de l’aide sociale, n’a donc pas d’argent, il n’a pas payé ses « billets » et c’est là que commence l’horreur.
Il est arrêté, condamné à 54 jours de prison ferme par un juge et mis en tôle immédiatement !
A la prison de…  Bordeaux !
On sait que les émigrants français, que ce soit aux USA ou au Canada, ont souvent donné aux villes qu’ils ont créées le nom de leur cité d’origine.
Aux USA, on doit trouver une bonne dizaine de « Paris » dont la plus connue, au Texas, grâce au film de  Wim Wenders, avec une sublime musique de Ry Cooder.
Bordeaux, au nord de Montréal, est surtout connu pour sa prison, et où la musique est beaucoup moins  agréable…  
Avec régime carcéral sans intervention des matons, les caïds qui font la loi et bouffent en premier laissant les restes aux autres, la drogue, les menaces  (ils sont « épeurants » dit Sylvain en langue vernaculaire) qui reçoit probablement des menaces (viol ou bastonnade) s’il n’obéit pas, bref il vit  la trouille au ventre. Ceci n’a duré que quatre jours, le temps que sa famille paie la caution de 1409 dollars (944 euro) mais c’est une vraie épreuve de se retrouver avec de vrais truands quand on a juste nourri quelques  chats.
Le truc incroyable, c’est que quatre jour après son départ, les chats étaient encore là.
Et que Sylvain va les garder parce qu’il a peur de partir avant eux !
Cela dit, il ya gros à parier que la loi aura le dernier mot, il va un jour y avoir une descente de lardus (« les poulets », alias « les archers » en argot parisien) qui vont venir avec une voiture fourrière et embarquer les chats de force, hélas Robin des Bois n’est qu’un roman !
En plus, Sylvain a été libéré sous caution, ce qui veut dire que s’il ne s’exécute pas, il retournera en prison. 

Bref, la lutte contre la surpopulation des chats est une nécessité absolue, mais du coup, Montréal, vile ou j’ai vécu, et de façon agréable, me semble bien cruelle, il est vrai qu’en Amérique du Nord, on ne plaisante jamais avec la loi, chez nous Français c’est difficile à comprendre puisque c’est notre sport national,  mais outre Atlantique faut pas se faire pincer. 

J’ai bien peur que ses chats partent avant Sylvain… 

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