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Les moustaches (vibrisses) : le sixième sens du chat

10/07/2014
Les moustaches ou les vibrisses de Coyote

Vous les voyez, ces fières moustaches de mousquetaire gascon sous le nez du chat, ils en ont aussi derrière les pattes de devant, même si on les voit moins, et encore dans les sourcils. 

C’est du poil, ça vit, ça pousse et ça tombe comme du poil. C’est fabriqué dans un follicule comme tous les poils, mais voilà, ces vibrisses ne sont pas de simples poils mais de véritables radars ! 

Les follicules de base transmettent les vibrations ressenties par les vibrisses. Ceci via des cellules de réception qui fonctionnent comme de véritables capteurs, les milliers d’informations recueillies par ces vibrisses remontent ainsi au cerveau, le système marche comme sur un avion, qui a un radar de proximité, un radar anti orages, un radar d’approche, etc… les vibrisses du chat c’est tout ça à la fois. 

Un truc par exemple, les vibrisses permettent au chat de controler sa chute. Du coup quand un chat saute ou tombe, il se met presque automatiquement en position de réception adéquate et ainsi si il tombe de haut, il peut avoir le temps de se « retourner » et de retomber sur ses pattes, contrairement à une chute d’une petite hauteur. Il peut donc se faire beaucoup plus mal en tombant de moins haut. Signalons que son saut naturel est de l’ordre du mètre cinquante. (1)

Encore mieux… Beaucoup plus que ses yeux, ses vibrisses lui envoient des ondes de mouvement, certes il voit mieux que nous dans le noir mais on a vu aussi qu’en fait un chat est bigleux, ce qu’il détecte vraiment avec une précision chirurgicale, c’est le mouvement, qu’il peut suivre au micron près et même à très grande vitesse, et les vibrisses ont un rôle énorme dans cette capacité. 

N’oublions pas que le chat est un chasseur, dans son milieu favori qui est le noir, son radar est donc sa survie en cas d’attaque, et sa vie en cas de recherche de nourriture… Parce que les vibrisses détectent les odeurs, parce que les vibrisses détectent aussi les volumes, comme le sonar d’un sous marin, ce qui permet au chat, quand il se déplace dans le noir, c’est sa spécialité, d’éviter les obstacles ou de mesurer la largeur d’un endroit où il veut passer. 

C’est d’ailleurs pour cela que quand il est domestiqué, il faut lui donner ses croquettes dans une gamelle assez grande pour laisser passer les vibrisses, sinon ça va toucher les bords et il va détester ça. Bien entendu, s’il vous venait à l’idée de les couper, vous feriez un demi-aveugle de votre chat, ce serait une vraie connerie. Pas définitive cela dit, cela repoussera, la preuve d’ailleurs, il en perd régulièrement et ça revient… 

C’est amusant l’histoire des vibrisses, plein d’animaux en ont, les renards par exemple, j’en parle parce que c’est un de mes animaux favoris, et on comprend que vu son type de vie et les dangers qui le menacent, le radar soit un élément appréciable de sa tranquillité et de sa survie. 

Plus étonnant, et là j’avoue mon ignorance, les chevaux en auraient, qui leur permettrait tout simplement de savoir de quoi est fait le menu, car, c’est terrible ça, leur gros nez les empêche de voir ce qu’ils bouffent ! Bon, mon appartement n’est pas assez grand pour y élever des chevaux, je crois donc sur parole ceux dont c’est le métier. 

Dire que l’homme a dû attendre les années quarante et la guerre bien sûr, pour mettre au point un radar (pas très opérationnel au début, le radar de l’homme n’a pas permis de distinguer l’attaque  japonaise sur Pearl Harbour d’une formation de B 17 qui était prévue en approche de l’île…) alors que depuis la haute antiquité égyptienne et encore bien au-delà, le chat s’en servait naturellement ! C’est souvent ce que j’écris, nous sommes des cons… C’est sûr, on  a aussi inventé la TV, l’automobile, l’électricité, le téléphone mais vous savez ce que me répond mon chat quand je lui dis ça ? Il dit qu’il s’en fout ! Qu’il n’en a pas besoin. C’est bien ce que je disais, nous sommes vraiment des cons… 

(1)  Wilkipedia nous apprend à ce propos qu'une étude réalisée en 1987, publiée dans le Journal of the American Veterinary Medical Association, 132 chats ont été étudiés au New York Animal Medical Center après avoir chuté de bâtiments. Il a été constaté que les blessures atteignaient un maximum autour de sept étages de chute. Les analystes appellent ce phénomène le « syndrome du chat parachutiste ». Pour les chutes plus hautes que sept étages, le chat a suffisamment de temps pour se détendre et positionner ses membres à l'horizontale, ce qui augmente sa surface, réduisant ainsi sa vitesse et donc la violence du choc. En fléchissant les pattes, ils absorbent l'impact, comme un ressort. Les auteurs de l'étude pensent qu'il faut à un chat l'équivalent en hauteur de cinq étages pour atteindre sa vitesse maximale. Il peut alors se détendre et étirer son corps pour augmenter la résistance à l'air. Toutefois, une autre interprétation venant d'une discussion sur Internet serait que sur plus de sept étages, les chats connaîtraient un taux de létalité plus élevé qui dissuaderait le propriétaire du chat de lui faire faire des soins médicaux. Lors d'une étude, il a été montré qu'environ 90 % des chats survivent à une chute d'immeuble et les chats souffrant le plus tombent d'une hauteur de six à huit étages. La majorité des blessures sont au thorax tandis que celles d'un humain seraient plutôt des blessures à la tête ou aux jambes, entraînant plus de chutes mortelles. Le record est détenu par un chat américain ayant survécu à une chute sur le béton de 32 étages, soit environ 137 mètres. Le chat s'en est tiré avec une dent cassée.

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