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16/03/2024
La rue du Chat-qui-Pêche, nichée au cœur de Paris dans le 5ème arrondissement, est non seulement l'une des plus petites, avec ses 1,80 mètre de large, mais également l'une des plus captivantes de par son histoire légendaire remontant au Moyen Âge.
Au 15ème siècle, un vieux chanoine connu sous le nom de Dom Perlet partageait son existence avec un chat noir d'une habileté singulière pour attraper des poissons dans la Seine, toute proche. Trois étudiants de la Sorbonne, voisins du chanoine et intrigués par le fait que l'on ne voyait jamais à la fois le chanoine en soutane noire et le chat noir, commencèrent à suspecter de la sorcellerie et conclurent que le chanoine et le chat étaient en réalité une seule et même entité maléfique. Persuadés d'agir pour le bien, ils mirent à mort ce chat qu'ils croyaient être un suppôt du diable.
Leur acte conduit à une conséquence inattendue du fait de la disparition simultanée du chanoine parti en voyage. La population locale, troublée par cette disparition accusa les étudiants de meurtre. Arrêtés puis exécutés, les étudiants ne surent jamais que le chanoine était simplement en voyage. À son retour, découvrant la tragique erreur, Dom Perlet fut accablé de chagrin pour son chat. La légende veut que ses prières aient été si ferventes que le chat revint à la vie, poursuivant ses pêches miraculeuses.
Les Parisiens, émerveillés par cette histoire de résurrection féline, donnèrent alors à la rue son nom actuel en hommage à ce chat ressucité. Aujourd'hui, la rue du Chat-qui-Pêche partage le titre de voie parisienne la plus étroite avec le sentier des Merisiers dans le 12e arrondissement avec ses 0,75 m de large. La ruelle du Chat-qui-Pêche relie le 9 quai Saint-Michel à la rue de la Huchette, de 29 mètres de long et d'une largeur maximale de 1,80 m, elle reste un lieu de curiosité et de romance, où résonne encore l'écho de son passé pittoresque.
