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Tortionnaires et assassins de chats, en tôle !

07/03/2013
Tortionnaires et assassins de chats, en tôle !

 

 Les faits divers des gazettes sont remplis d’actes de barbarie commis sur les chats. Tués parce qu’ils dérangent un voisin en faisant aboyer son chien, parce que l’animal appartient à la compagne d’un abruti qui finit par passer à l’acte juste parce qu’il n’aime pas sa présence, parce que le matou miaule sur les toits, et aussi parce que c’est facile de s’en prendre à un greffier alors que l’opinion publique et les instances judiciaires s’en foutent un peu.
 Pourtant, les choses évoluent, dans le bon sens. Moins vite cependant que les salaires du CAC40, on sait hélas que l’avancée de l’intelligence et de l’humanité en général sont encore plus lentes que la queue pour payer chez Ikea, mais il ya du mieux.
Il y a donc eu des condamnations à la prison avec sursis, on imagine toujours que ce n’est rien mais un casier lourd est quand même un gros handicap dans pas mal de situations, on a vu aussi des interdictions de possession d’animaux, et jusqu’à une condamnation à de la prison ferme à Niort.
Il existe un texte de loi, qui va faire bondir un certain nombre d’entre vous car il autorise corridas et combats de coqs dans les régions où la tradition est ancienne et ininterrompue,  mais il a le mérite de réprimer les tortures infligées aux animaux.

Article 521-1 du code pénal
Modifié par Loi n°2004-204 du 9 mars 2004 - art. 50 JORF 10 mars 2004
Le fait, publiquement ou non, d'exercer des sévices graves, ou de nature sexuelle, ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30000 euros d'amende.
A titre de peine complémentaire, le tribunal peut interdire la détention d'un animal, à titre définitif ou non.
Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux courses de taureaux lorsqu'une tradition locale ininterrompue peut être invoquée. Elles ne sont pas non plus applicables aux combats de coqs dans les localités où une tradition ininterrompue peut être établie.
Est punie des peines prévues au premier alinéa toute création d'un nouveau gallodrome.
Est également puni des mêmes peines l'abandon d'un animal domestique, apprivoisé ou tenu en captivité, à l'exception des animaux destinés au repeuplement.

Bon, jamais personne ne prendra deux ans fermes et 30 000 euro d’amende, mais le fait est là, depuis 2004, il est interdit de torturer ou tuer un animal de compagnie.
Mais pourquoi s’en prend-on aux chats ?
Je sais que l’on tire le gibier à qui mieux-mieux en période de chasse mais, que la chose soit admise ou pas, les animaux chassés sont mangés. Et j’avoue ne pas détester la terrine de faisan et les rillettes de sanglier.
En revanche, en France, on ne mange pas les chats, même si l’espèce est devenue rare lors du siège de Paris en 1870… 

Alors ?
Cela remonte à l’Egypte des pharaons, qui divinisait ses chats, au point de les embaumer, mais qui, toujours la bonne vielle théorie du yin et du yang, considérait que les chats noirs, eux, étaient associés aux ennemis du sud à la peau noire, et au dieu du mal, Seth. Pas de bol, les chats noirs…
Puis, le christianisme a repris le symbole en faisant du chat noir un suppôt de Satan, d’ailleurs, l’animal était associé aux sorcières que l’on brûlait avec avidité et bonheur… et surtout par terreur…
La seule possession d’un chat noir pouvait vous mener au bûcher, sauf s’il avait la petite touffe blanche sur le cou, dite « la marque de l’ange »,
Aujourd’hui, où l’on pourrait se dire que les mentalités ont évolué, je rappelle juste que l’expression chat noir existe toujours dans notre vocabulaire, que s’il traverse la route devant une voiture, il y aura encore des abrutis pour penser qu’un malheur va arriver.
Bref, nous sommes globalement des arriérés, mais ça, ce n’est pas une découverte. 

Le chat maléfique ?
Bien sûr que non, ou alors, il ya une autre explication… Il est  vraiment maléfique mais du coup, le Diable est un mec génial…
Ah ben non… Si le Diable est sympa, on se goure depuis deux mille ans…
Et oui, merci le chat de nous rappeler que la pire des choses chez l’homme est la certitude… 

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